Une cérémonie de commémoration du 40e jour du décès de la chanteuse kabyle Na Cherifa a été organisée samedi dans son village natal Imayen. La cérémonie constitue un hommage à l'artiste en reconnaissance à son apport à l'enrichissement et à la sauvegarde du patrimoine algérien.
Toutes les régions de la kabylie, ont pris part à la cérémonie dont l'ouverture a été marquée par une minute de silence à la mémoire de la défunte. De nouvelles voix ont animé la cérémonie en interprétant quelques chansons de son répertoire. Née le 09 janvier 1926 au village Ait Halla, Na Cherifa est morte dans son village natal le 13 mars 2014. Tout au long de sa carrière, Na Cherifa aura composé plus de 800 chansons, dont certaines ont été reprises par nombre de chanteurs. Sans enfant, puisqu’elle ne s’est jamais mariée, sa vie toute entière elle l’aura consacrée à embellir son art et à enrichir sa culture.
Si sa carrière a débuté en conformité avec la tradition séculaire des urarens de sa Kabylie natale, dont elle avait épousé la vitalité et l’inspiration, Na Chérifa a créé sa propre muse, par son talent enchanteur que nourrissaient tant d’expériences vécues. Forcée à abandonner la chanson par son oncle, qui l’élevait suite aux décès de ses parents, elle a préféré fuir son patelin pour Alger en prenant le train d’Akbou.
Un voyage mémorable puisqu’elle lui a consacré toute une chanson : « Bka ala khir Ay Akbou ». Dés son arrivée à la capitale, elle a commencé à fréquenter la radio « Chaîne II » où elle animait Ourar El Khalath (gala de femmes). « Même si Nna Chérifa a quitté ce monde, elle restera toujours présente dans les cœurs à travers des chansons qu’elle a laissées derrière elle », dira une femme de Thiaâroussine.
