Economie

Maroc : Prix d'accès des fruits et légumes en Europe: les discussions Maroc-UE «n’ont pas réglé le problème»

Publié par Dknews le 28-04-2014, 17h58 | 63
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Les discussions entre le Maroc et l’Union européenne (UE) entamées cette semaine à propos de la décision de l’UE de modifier le régime des prix d'accès des produits extracommunautaires notamment les fruits et légumes sur le marché européen «n’ont pas permis de régler le problème» et de nouveaux rounds sont prévus dès les jours à venir à Bruxelles, a relevé lundi la presse marocaine.

Selon le quotidien «Les inspirations éco», la rencontre entre le ministre marocain de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch et le Directeur général de l’Agriculture de l’UE et du développement rural, Jerzy Bogdan Plewaà Meknès (150 km à l’est de Rabat) en marge du 9e Salon international de l'Agriculture (SIAM, 24 avril-3 mai) «n’a pas réglé le problème sur l’exportation de fruits et légumes marocains dans l’espace communautaire», estimant qu’»aucun retour en arrière n’est possible» malgré l’intention de poursuivre les négociations.

Le journal a rappelé que «la machine législative de l’institution européenne est si complexe qu’il faudrait être trop naïf pour croire que l’UE pourrait revenir sur sa décision. Et ce, en plus du fait que cette nouvelle règle concerne l’ensemble des pays partenaires de l’UE». 
Le quotidien a noté que M. Bogdan Plewa a prévenu la partie marocaine que «les solutions que nous explorons doivent être en ligne avec l’acte délégué qui est déjà approuvé par le parlement et le conseil de l’UE». L’UE, premier partenaire commercial du royaume, a adopté le 7 avril dernier une mesure de restriction des méthodes de dédouanement de produits extracommunautaires, le Maroc estimant être le pays impacté par cette décision qui doit entrer en vigueur le premier octobre prochain.

La modification du système des prix d'accès des fruits et légumes marocains sur le marché de l'UE a été mal accueillie par le gouvernement et les professionnels marocains qui y voient une menace à l'économie marocaine. M. Aziz Akhannouch a considéré que «l'adoption de ce nouveau mécanisme, décidée unilatéralement par l'UE, est en contradiction avec les engagements de l'Union au sein de l'Organisation mondiale du commerce car elle ignore totalement les dispositions pertinentes de l'Accord d'association liant le Maroc à l'UE» (signé en 1996 et entré en vigueur en 2000).

Les discussions entre le Maroc et l’UE coïncident avec celles entamées depuis quelques mois en vue de parvenir à un accord de libre-échange approfondi et global (ALECA), lequel est destiné à accroitre les relations commerciales existantes dans toute une série de domaines qui ne sont pas encore couverts, tels que les services et les marchés publics, et à protéger les investissements et les nouveaux engagements en matière de concurrence et de droits de propriété intellectuelle. 

La croissance de l’économie marocaine dépend, en grande partie, du secteur agricole qui représente 19% environ du Produit intérieur brut (PIB) et fait vivre environ 45% de la population. En 2013, le montant des échanges entre le Maroc et l’UE ont atteint 26,6 milliards d’euros.Les exportations agricoles du Maroc en direction de l'UE ont atteint plus de 1,2 milliard d'euros. Sur la période 2010-2014, l’UE a fait don de 70 millions d’euros au Programme d’appui à la politique sectorielle agricole du Maroc (PAPSA). 

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