Société

Formation et emploi en France : Le parcours du combattant

Publié par Cherbal E-M le 05-11-2017, 15h44 | 43
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Le chemin des jeunes sortants des différents paliers du système de formation vers le monde de l’emploi n’est pas aussi dégagé et continue de contenir  de nombreuses embûches et contraintes.

C’est le constat général d’une récente enquête, largement commentée par la presse française, réalisée par le  Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) sur le devenir de ces jeunes sortants du système scolaire et de l’enseignement supérieur. Ce centre est un organisme public de recherche sur la formation, le travail et l’emploi, placé sous la double  tutelle des secteurs de l’éducation et du travail. Réalisée en 2016, la sixième édition de cette enquête régulière a été consacrée aux jeunes formés en 2013.

«L’accès des jeunes à l’emploi : un parcours difficile et marqué par les inégalités», titre le site du quotidien français lemonde.fr en ouverture d’un papier dans lequel on peut lire que «cette étude de terrain montre que leur insertion professionnelle reste, pour une bonne part d’entre eux, difficile et marquée par les inégalités.»

Le panel de recherche des enquêteurs a été arrêté à  23000 jeunes interrogés en 2016, représentatifs des  693000 étudiants concernés par le sujet de recherche.

Dans le panel de l’enquête, se retrouvent 44% de diplômés universitaires, notamment bac+5  et 14% de ceux qui n’ont obtenu aucun diplôme.

Trois années après leur sortie  du système de formation,  57% ont pu trouver un emploi et aspirer à une vie professionnelle stable. «Les autres sont pour moitié (16 %) au chômage, et pour l’autre en formation, en reprises d’études ou inactifs», constate le site lemonde.fr

Mais à bien voir les indications recueillies, on s’aperçoit que même pour ceux qui ont pu bénéficier d’un emploi, la menace de la précarité ne s’est pas tout à fait estompée : pour beaucoup, il ne s’agissait toutefois pas d’un débouché professionnel stable car 70 % des jeunes de la génération 2013 ayant un emploi étaient en CDD.

Et surtout, 39% le sont encore trois ans après», relève le site du quotidien français qui précise que le cas ne concerne pas seulement les moins pourvus  de qualifications puisque, écrit-il, «pendant cette période 2013-2016, les diplômés bac + 2 (IUT et BTS hors santé et social) ont été les champions de la mobilité sur le marché du travail, selon le Céreq : 37 % d’entre eux ont connu trois emplois ou plus.»

La situation des non diplômés demeure un sujet d’inquiétude pour les enquêteurs qui notent que «tous les indicateurs d’insertion des non-diplômés sont au rouge», tout en évoquant une «marginalisation sur le marché du travail des groupes les plus vulnérables». Ils ont relevé en effet que parmi eux, trois sur dix n’ont eu aucune opportunité d’emploi tandis que 40% sont toujours en quête d’un emploi trois années après leur sortie. 

Le  Céreq  a également pu se rendre compte que même pour ceux qui ont pu accéder à un emploi, la précarité n’est toujours  pas loin : «Près des deux tiers connaissent différentes formes de précarité: 17% sont en intérim, 22% en contrat aidé et 26% employés sur d’autres types de contrats à durée déterminée, taux parmi les plus élevés de toute la génération», reprend lemonde.fr

Sur un autre plan, cette enquête de terrain a également confirmé le poids des origines sociales dans l’accès à l’enseignement et plus tard à l’emploi.  Ainsi, les indications obtenues permettent d’avancer que 52% des jeunes dont les parents sont cadres atteignent le bac+5, alors qu’ils ne sont que 6% pour ceux dont les parents sont ouvriers.

Cette distinction sociale se retrouve également dans la  suite de la trajectoire ; parmi les diplômés bac+5,  ceux dont les parents sont cadres ont 80% de chance de décrocher rapidement un boulot, contre  73% pour des enfants d’ouvriers et 72% pour ceux issus de l’émigration.

L’enquête a par ailleurs souligné des facteurs de discrimination avec d’énormes difficultés pour l’accès à l’emploi des  jeunes issus de zones urbaines défavorisées, plus communément appelées les banlieues.

Enfin il s’avère aussi que les femmes sont discriminées à l’emploi, et notamment sur la moyenne des salaires et ce malgré le fait qu’elles sont  généralement plus diplômées que les hommes.

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