Pas moins de 80 femmes victimes de violence et en situation difficile ont été prises en charge depuis le début d'année 2017 dans le Centre national d’accueil réservé à cet effet à Mostaganem, a-t-on appris samedi de la directrice du centre.
Lors d’un colloque régional sur la violence sur la femme, organisé à la maison de la culture «Ould Abderrahmane Kaki» de Mostaganem, Yahiaoui Nawal a indiqué que le centre a procédé à la réinsertion de 15 femmes dans le cadre de la médiation familale (retour à la famille) et l’assistance en début de mariage.
La même responsable a fait savoir que le centre prend en charge actuellement 15 cas de différentes wilayas du pays ayant fait l'objet de violence sexuelle, corporelle et verbale, ou sont en difficulté au sein de la famille ou encore des sans abri.
Le centre national de Mostaganem accueille les femmes et filles victimes de violence et celles en difficulté (19 ans et plus) pendant une année renouvelable et offre une assistance médicale, psychologique et sociale spécialisée à différents cas, a ajouté sa directrice.
Un staff spécialisé se charge de l’insertion sociale et professionnelle des cas à travers des sessions de formation organisées au centre, en collaboration avec des établissements de formation professionnelle et dans des classes d’alphabétisation, ainsi que par le prêche religieux et l’activité artistique et culturelle.
Lors de ce colloque, une convention a été signée entre le centre national des femmes victimes de violence, l’agence de développement social (ADS) et l’association «Chougrani» pour l’organisation des sessions de formation en faveur des locatrices du centre pour l'obtention d'un certificat d'aptitude pour l'assistance et l'accompagnement domestique des personnes âgées et handicapés moteurs.
Ce colloque régional vise à faire connaître le centre national des femmes victimes de la violence et en difficulté et expliquer les modalités d’accès et de prise en charge et des dispositions prises par l’Etat pour protéger la femme contre toute forme de violence.
Cette rencontre a vu la présence de psychologues, assistants sociaux, représentants des cellules de proximité de solidarité relevant de l’ADS des wilayas d’Oran, Chlef, Mascara, Relizane et Mostaganem.
La caravane régionale de sensibilisation sur la lutte contre la violence contre la femme enregistre la participation de 18 cellules de solidarité, 15 médecins, 17 psychologues, 16 assistants sociaux et des encadreurs d’associations sociales et comporte des «portes ouvertes» jusqu’au 30 novembre dans les universités de Mostaganem, Oran, Mascara, Chlef et au centre universitaire de Relizane.
Des activités de proximité seront organisées dans cinq dairas des cinq wilayas concernées par cette caravane relevant de l’agence régionale de l’ADS de Mostaganem en collaboration avec l’association «Chougrani» d’activité et de loisirs socio-culturels et sportifs et le centre national d’accueil des filles et femmes victimes de la violence ou en difficulté.