Les participants aux travaux de la 1ère Assemblée générale du Réseau panafricain des femmes pour la prévention des conflits et la médiation (FemWise-Africa) ont appelé jeudi soir à Constantine au lancement à partir de 2018 d’un programme de formation de femmes médiatrices.
La formation des femmes médiatrices ciblera 100 femmes africaines avec l’objectif d’atteindre les 500 femmes médiatrices d’ici à 2020, a fait savoir le Commissaire de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité, Smail Chergui, qui a mis l’accent sur l’importance de ce projet devant être concrétisé en partenariat avec les différents réseaux de femmes des différents continents.
Les recommandations lues en présence de la ministre de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, Mme Ghania Eddalia, proposent également le déploiement de femmes du réseau FemWise-Africa dans les pays africains en crise notamment ceux du Sahel pour apporter la solidarité et identifier les projets à "impact rapide" qui peuvent améliorer le quotidien des populations a été décidé à l’issue de cette première Assemblée.
Des mesures concrètes basées sur le principe de partenariats social et économique seront mis en oeuvre pour permettre à FemWise-Africa à entreprendre des initiatives dans le domaine de prévention des conflits et de la médiation, a souligné M. Chergui, précisant que des missions spéciales dans les pays en crise notamment seront effectuées pour mener des actions visant la consolidation de la médiation à travers la facilitation des projets à impact rapide notamment dans les régions frontalières.
La mise en place de sections locales et nationales de FemWise-Africa a été également suggérée.
Qualifiant cette AG de "réussite absolue", M. Chergui a salué la qualité, le niveau et la diversification des interventions et intervenants dans cette rencontre affirmant que la médiation demeure la solution aux problèmes posés et le moyen d’ agir dans un cadre d’action pacifique et raisonnable qui favorise l’échange et le partage.
Ouvert mercredi à Constantine par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, les travaux de la première Assemblée générale du Réseau panafricain des Femmes pour la prévention des conflits et la Médiation (FemWise-Africa) ont abordé plusieurs thématiques telles que, la participation des femmes dans les efforts de consolidation de la paix, la collaboration transfrontalière dans la contribution à la cohésion territoriale en Afrique et la coopération transfrontalière en Afrique par les personnes avec comme objectif promouvoir une culture du dialogue pour des sociétés pacifiques et des activités de déradicalisation.
Au cours de son intervention, mercredi, M. Messahel a affirmé que l’Algérie a pris à l’échelle nationale des "mesures concrètes" à l’avantage de la femme pour consolider son implication dans la prise en charge des préoccupations sécuritaires, conformément aux orientations contenues dans les différents programmes politiques du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Co-organisée par l’Algérie et l’Union Africaine (UA), la réunion de Constantine dont les travaux se sont tenus à huis clos est organisée dans la cadre de la mise en £uvre des recommandations formulées lors de la première réunion de Constantine, tenue en décembre 2016 et entérinées par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA en juillet 2017 et qui appellent, notamment, à institutionnaliser la place et le rôle des femmes dans les négociations de paix.
