Les participants à un colloque international sur "les entreprises et le développement économique: leçons de l’économie de transition", ouvert samedi à Mascara, ont insisté sur la nécessité de renforcer la cohésion entre les institutions sociétales pour réaliser le développement économique voulu.
"Il ne suffit pas d'injecter de grandes sommes dans le domaine de l'investissement et le développement, mais d'établir aussi un cadre institutionnel qui permet d'éviter l’interaction et les conflits entre les différentes parties de la société', a souligné l’expert en économie et ex ministre, Abdelhamid Temmar.
Il a fait observer que des pays ont réalisé la transition économique et le développement, alors que d’autres ont échoué malgré qu’ils disposent des mêmes ressources, expliquant que la différence entre eux réside dans la manière d'assurer un équilibre entre les différentes composantes de la société.
L’universitaire Fayçal Mokhtari de l’université de Mascara a souligné que la dimension institutionnelle dans le développement n'est pas simplement une analyse théorique de la réalité, mais le résultat d'études qui ont démontré que les sociétés prospères optent pour des institutions efficaces et génératrices de croissance.
Selon l’intervenant, les raisons de l'échec du développement ne sont généralement pas liées à l'absence de moyens humains et matériels ou la résultante d'une dimension religieuse, culturelle ou géographique, mais dues à l'adoption d'institutions d'exclusion qui entravent le mouvement de la société vers le progrès.
Tchikou Fawzi, doyen de la Faculté des sciences économiques et commerciales et de gestion de l’université de Mascara a soutenu, pour sa part, que celui qui comprend la relation entre les institutions et leur efficacité et le développement peut réussir et réaliser la transition économique, quelle que soient les moyens.
Ce colloque international de deux jours, organisé par la Faculté des sciences économiques et commerciales et de gestion de l'université de Mascara, enregistre la participation de nombreux universitaires et chercheurs d'Algérie, de Canada, de France et du Maroc.
