La fédération des associations des parents d’élèves de la wilaya de Bejaia (F.A.P.E) a exprimé samedi son inquiétude quant à l'avenir de la scolarisation dans la wilaya suite à la poursuite de la grève enclenchée depuis novembre par le syndicat du CNAPEST, appelant à des actions concrètes pour remédier à la situation.
Lors d'une rencontre, elle a appelé à une "marche de dénonciation massive" de ce mouvement dès mardi prochain et en installant un comité de crise pour suivre de près son évolution.
"Nous marcherons pour exprimer notre colère, interpeller tous les acteurs pour appliquer la loi et respecter le droit des enfants à la scolarisation", a affirmé le président de cette organisation, Djoudi Touiza, visiblement outré par l’état "catastrophique" de cette grève, qui dores et déjà fait planer le spectre d'une année blanche.
L’inquiétude est revenue comme un leitmotiv durant ce rassemblement qui a réuni quelque 500 participants et au cours duquel chacun a tenu à appeler à la sagesse et à la prise en compte "d’abord et avant tout de l’intérêt de l’élève".
De son côté, l’Union de wilaya des parents d’élèves a exhorté les partis en conflit à trouver "rapidement" une solution à cette situation de blocage, qui en premier chef pénalise et prend en otage les élèves.
Cette situation menace l’école dans son fondement en tant que socle d’un Etat démocratique, a-t-elle mis en garde dans un communiqué, diffusé cette semaine, plaidant pour une solution durable qui allie droit de scolarité des élèves et droit de grève garanti par la Constitution.
Mus par le souci de contribuer à la résolution du conflit, ses membres ont décidé, pour leur part, de tenir une réunion des parents d’élevés, élargie aux élus et parlementaires, mardi prochain également, au siège de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) pour débattre des actions à entreprendre et des solutions à préconiser.
