Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a déclaré lundi que l'organisation terroriste autoproclamée "Etat islamique" (EI/Daech) est le principal suspect dans l'enquête sur le double attentat qui a fait au moins 97 morts samedi dans la capitale turque Ankara.
Il a fait savoir que "l'un des deux kamikazes était sur le point d'être identifié".
Le chef du gouvernement, qui s'exprimait sur la chaîne de télévision turque NTV, a déclaré que l'attentat de samedi était à ses yeux "une tentative d'influer sur le cours des élections législatives anticipées" prévues le 1er novembre.
"Les mesures nécessaires seront prises s'il avérait que des failles dans la sécurité aient pu contribuer à la réalisation de l'attentat", a-t-il ajouté.
"Absolument, c'était un attentat suicide. Des tests ADN sont en cours.
On a pu déterminer comment les kamikazes sont arrivés là. Nous sommes sur le point d'avoir un nom, qui indique un groupe", a déclaré Ahmet Davutoglu.
Dimanche, deux hauts responsables des services de sécurité, cités par l'agence Reuters, ont déclaré que les premiers signes allaient dans le sens d'un attentat de l'EI et que l'attentat de samedi présentait des ressemblances frappantes avec l'attentat suicide qui avait fait 34 morts le 20 juillet dernier à Suruç près de la frontière syrienne, attribué lui aussi à Daech.
Par ailleurs, le Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde), qui s'est dit avoir été la cible du double attentat à Ankara, a estimé qu'il y a eu 128 morts, soit une trentaine de plus que le dernier bilan officiel arrêté à 97 morts.
Le HDP faisait partie des nombreuses organisations présentes à la manifestation pour la paix visée par le double attentat de samedi.
(APS)