Les prix des transports de matières premières sèches ont terminé en forte baisse la semaine dernière, dans un marché toujours lesté par l'excès d'offre de navires, tandis que les taux des pétroliers ont connu une semaine à deux vitesses.
Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 721 points, contre 774 points une semaine auparavant, soit un minimum en quatre mois et demi.
Les tarifs sur le marché des navires "Capesize", ces bateaux forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, ont baissé faute de cargaisons suffisantes à transporter pour le nombre de bateaux disponibles.
Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014) a ainsi terminé la semaine à 1.229 points, un plus bas depuis un mois et demi, contre 1.461 points une semaine auparavant.
Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie "Panamax" a également terminé en baisse vendredi à 675 points, un plus bas depuis plus de quatre mois et demi, contre 683 points une semaine auparavant.
De leur côté, les cours des bateaux transportant des produits pétroliers ont continué d'être affectés par une activité modeste et une offre excédentaire de navires.
Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé à 464 points vendredi, atteignant un nouveau plus bas depuis novembre 2009, contre 474 points une semaine auparavant.
Par contre, l'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut et de fioul lourd, a fini vendredi à 788 points contre 739 points la semaine précédente, signant un plus haut en trois semaines.
Les analystes disent s'attendre à cette période de l'année à "voir une pression à la hausse sur les prix en raison d'une combinaison de retards dus aux intempéries et à la fin de la saison mondiale de maintenance des raffineries".
(APS)