La tension entre le gouvernement et les principaux syndicats au Maroc a monté d'un cran après l'annonce par ces derniers de leur plan d'action en prévision de l'organisation de la marche de protestation prévue fin novembre à Casablanca.
Le comité de coordination syndical a intensifié les réunions et les contacts entre les responsables de l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du Travail (CDT), l'Union générale des Travailleurs du Maroc (UGTM) et la Fédération démocratique du Travail (FDT) en vue de garantir la réussite de la marche nationale.
Les organisateurs prévoient la participation de plus de 30.000 personnes à cette la marche nationale prévue le 29 novembre.
Dans une déclaration au journal "El Ahdath El maghribia", M. Abdelkader Zaër, membre dirigeant de la CDT a indiqué que les contacts se poursuivaient entre les responsables syndicaux pour "finaliser les préparatifs" de la marche nationale.
Outre la marche du 29 novembre, le plan d'action syndical prévoit un sit-in ouvrier le 8 décembre prochain, une grève nationale de la fonction publique et des collectivités territoriales le 10 décembre, un autre sit-in des travailleurs à Rabat et une grève générale nationale des secteurs privé et public.
Les principales revendications portent sur une augmentation générale des salaires et des pensions de retraite, le respect des libertés syndicales, l'alignement du SMIG des secteurs des services, de l'industrie, de l'agriculture et la sylviculture.
Les syndicats font également pression pour l'ouverture de négociations sectorielles afin d'aboutir à la signature de conventions collectives, à l'élaboration d'une politique générale de l'emploi et à la suppression du travail temporaire et précaire.
Cette montée de fièvre syndicale se veut une réaction aux augmentations consécutives des prix qui touchent au pouvoir d'achat du citoyen et à certaines dispositions contenues dans le projet de loi de finances 2016.
Des associations politiques et des droits de l'Homme ainsi que des syndicats sectoriels ont exprimé leur soutien à la démarche des quatre syndicats, appelant leurs militants à prendre part à la marche.
(APS)