Le PIB a progressé de 0,3% dans la zone euro et de 0,4% dans l'Union européenne au cours du 3ème trimestre 2015 par rapport au trimestre précédent, a confirmé mardi l'office statistique européen (Eurostat) dans sa deuxième estimation après une première publiée début novembre.
"Au cours du troisième trimestre 2015, le PIB corrigé des variations saisonnières a progressé de 0,3% dans la zone euro (ZE19) et de 0,4% dans l’UE28 par rapport au trimestre précédent", a précisé Eurostat dans un communiqué.
Au cours du deuxième trimestre 2015, le PIB avait augmenté respectivement de 0,4% et de 0,5%.
En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB, corrigé des variations saisonnières, s’est accru de 1,6% dans la zone euro et de 1,9% dans l'UE au 3ème trimestre 2015, comme au trimestre précédent, selon les données publiées par l'office statistique de l'UE qui confirme les chiffres de la première estimation de novembre.
La croissance économique de la zone euro au 3ème trimestre 2015 est tirée, essentiellement, par l'augmentation des stocks et la hausse de la consommation des ménages qui ont compensé la contribution négative du commerce extérieur, selon les chiffres publiés par Eurostat.
La consommation des ménages a contribué à la croissance à hauteur de 0,2% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE, tout comme les stocks.
La dépense publique a, quant à elle, représenté une contribution positive de 0,1% alors que celle du commerce extérieur a été négative (-0,3 %), les importations ayant augmenté davantage que les exportations.
"Les exportations ont crû de 0,2% dans la zone euro et de 0,3% dans l’UE28 (après +1,6% et +1,3%). Les importations ont augmenté de 0,9% dans la zone euro et de 1,4% dans l'UE (après +0,9% et +0,3%)", a précisé l'office statistique européen.
Les économistes interrogés par la presse spécialisée s'attendaient déjà à cette confirmation, même si ce n'est pas ce qu'ils espéraient.
"La reprise se poursuit mais sans ampleur", résumait Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel BGC, après la publication de la première estimation par Eurostat.
"Comme souvent dans l’union monétaire, on peut voir la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine", avait estimé Maxime Sbaihi, économiste à Bloomberg, expliquant que "les optimistes diront que la croissance européenne tient bon malgré le ralentissement chinois, tandis que les pessimistes la jugeront décevante".
(APS)