Les prix du pétrole ont baissé de 5,56% mercredi à New York, franchissant un nouveau palier pour se retrouver au plus bas depuis décembre 2008 après l'annonce d'une forte hausse des stocks de produits pétroliers raffinés aux Etats-Unis.
Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en février a perdu 2 dollars à 33,97 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché a d'abord semblé indifférent à l'annonce par le ministère américain de l'Energie (DoE) d'une baisse forte et inattendue des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis, à hauteur de 5,1 millions de barils durant la semaine close le 1er janvier.
"C'était largement prévisible parce que traditionnellement les raffineries essaient de ralentir leurs approvisionnements en brut en fin d'année au Texas", a expliqué Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates, même si les experts de l'agence Bloomberg s'attendaient en moyenne à une petite augmentation des stocks (+500.000 barils).
Les stocks d'essence ont bondi de 10,6 millions de baril et ceux de produits distillés, y compris le fioul de chauffage, de 6,3 millions de barils.
Le marché reste en outre généralement orienté à la baisse sous l'effet d'une succession d'indicateurs venant confirmer le ralentissement de la croissance économique en Chine, premier importateur mondial, alors que les tensions entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, ravivées le week-end dernier avec l'exécution d'un dignitaire chiite par Ryadh, ne font plus craindre une interruption des approvisionnements par ces deux pays, producteurs majeurs.
Plusieurs analystes estiment même que la crise entre Ryadh et Téhéran pourrait confirmer l'état de surproduction actuel dans la mesure où ni l'Arabie saoudite ni l'Iran ne semblent prêts à céder le moindre terrain à leur rival.
(APS)