Les cours du pétrole s'affichaient en baisse jeudi en Asie, frôlant dangereusement les 33 dollars le baril, plombés par l'affaiblissement du yuan et l'augmentation des stocks américains.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février cédait 60 cents, à 33,37 dollars.
Le baril de Brent, référence européenne du brut, perdait 62 cents, à 33,61 dollars, dans les échanges électroniques en Asie.
Le pétrole a commencé à perdre du terrain dans les échanges asiatiques lorsque la banque centrale chinoise (PBOC) a abaissé jeudi le cours de référence du yuan face au dollar de 0,51%, soit sa plus forte baisse depuis la dévaluation-surprise du mois d'août.
"Vu que le brut a reculé immédiatement après l'annonce, cela reflète le sentiment que la demande chinoise va être affectée par la devise nationale plus faible", a expliqué à l'agence Bloomberg Angus Nicholson, analyste chez IG Ltd à Melbourne.
Le brut est libellé en dollars et tout affaiblissement des autres devises face au billet vert pénalise les acheteurs qui en sont détenteurs.
Autre élément plombant pour le marché, l'annonce par le ministère américain de l'Energie d'une forte hausse des stocks de produits pétroliers raffinés aux Etats-Unis.
Les stocks d'essence ont bondi de 10,6 millions de baril et ceux de produits distillés, y compris le fioul de chauffage, de 6,3 millions de barils.
Parallèlement, la production américaine ne donne toujours pas de signe de ralentissement avec une progression de 17.000 barils par jour.
Le marché reste en outre généralement orienté à la baisse sous l'effet d'une succession d'indicateurs venant confirmer le ralentissement de la croissance économique en Chine, premier importateur mondial.
Sur le plan géopolitique, certains analystes estiment que la crise entre Ryadh et Téhéran pourrait confirmer l'état de surproduction actuel dans la mesure où ni l'Arabie saoudite ni l'Iran ne semblent prêts à céder le moindre terrain à leur rival.
Mercredi à la clôture, le WTI a perdu 5,56% soit 2 dollars à 33,97 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au plus bas depuis décembre 2008.
A Londres le Brent a lâché 6,01% soit 2,19 dollars pour finir à 34,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au plus bas depuis juillet 2004.
(APS)