Les cours du pétrole ont baissé vendredi à New York, quelques prises de bénéfices amputant un peu une nouvelle hausse hebdomadaire, la cinquième d'affilée, dans un contexte d'optimisme sur un accord entre pays producteurs pour réduire la surabondance mondiale.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril, qui avait pris plus de deux dollars la veille, a cédé 76 cents à 39,44 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et restant proche de son plus haut niveau de clôture de l'année, atteint la veille à 40,20 dollars.
Par rapport à la clôture de vendredi dernier, les cours du pétrole ont pris environ un dollar et poursuivi ainsi sur la lancée d'un très fort rebond engagé à la mi-février, après avoir chuté au plus bas depuis 2003 face à l'excès d'offre à travers le monde.
Les cours ont d'ailleurs hésité après une ouverture dans le vert, comme régnait encore chez les investisseurs un sentiment de confiance prégnant depuis le milieu de semaine.
Dans l'ensemble, le marché continue à avancer dans l'idée que l'on pourrait assister à un gel de la production, soulignent des analystes.
Après un coup de mou en début de semaine, les cours ont obtenu un nouvel élan mercredi après l'annonce d'une réunion à la mi-avril entre une quinzaine de producteurs, membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ou non comme la Russie, afin de discuter de la mise en œuvre d'un accord de gel de l'offre.
De plus, les cours ont été soutenu le reste de la semaine par un affaiblissement du dollar, ont-ils rappelé. Mais le dollar a repris de la vigueur aujourd'hui, ce qui a contribué à une baisse de fin de semaine, expliquent-ils.
Tombé cette semaine au plus bas depuis plus d'un mois face à l'euro, le dollar se remettait un peu vendredi, mais reste affaibli par la prudence manifestée en milieu de semaine par la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale des Etats-Unis, ce qui profite mécaniquement aux cours du pétrole, libellés en monnaie américaine.
Enfin, parmi les facteurs a priori défavorables vendredi, les investisseurs ont pris connaissance d'une hausse hebdomadaire, certes très minime avec une unité de plus, du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, jugé par certains observateurs comme un indicateur avancé du niveau de la production.
(APS)