Plus de 120.000 postes d’emploi seront perdus à la fin 2016 dans le secteur pétrolier et gazier au Royaume Uni, depuis le début de la chute des prix du pétrole en 2014, a estimé vendredi à Londres, la fédération britannique de l’énergie dans un rapport.
"Le nombre d'emplois perdus à la suite de la récession dans le secteur du pétrole et du gaz au Royaume-Uni pourrait dépasser 120.000 d'ici la fin de cette année", selon le rapport de la fédération.
L ‘Association des opérateurs Offshore britanniques (UKOOA), Oil and Gas UK, estime le nombre d’emplois liés à l’industrie pétrolière et gazière, perdus en 2015, à 84.000, et il est attendu qu’un supplément de 40.000 autres soient perdus en 2016.
Il est souligné que le secteur offshore comptait 453.000 emplois en 2014, avant le début de la chute des prix du pétrole, soit directement, dans sa chaîne d'approvisionnement ou dans des métiers tels que les hôtels et les taxis.
Les nouveaux chiffres suggèrent que le chiffre baissera à 330.000 emplois à la fin de 2016.
La semaine dernière, une enquête d’une Banque de Scotland, Lloyds Banking Group, avait pronostiqué qu'un tiers des entreprises pétrolières et gazières britanniques, vont supprimer plus d’emplois cette année, en raison du poids de la baisse prolongée des cours du pétrole.
Le Brent se négocie, actuellement, à environ 50 USD le baril, à moins de la moitié de son prix en fin 2014, lorsque les emplois liés au secteur ont atteint un sommet à plus de 450.000, et le prix du baril dépassait les 100 USD.
Cité par la BBC, le directeur exécutif de Oil and Gas UK, Deirdre Michie a déclaré que "l'industrie pétrolière et gazière britannique a dépensé plus que ce qu'elle a gagné depuis la chute du prix du pétrole vers la fin de 2014".
"Les entreprises ont dû faire face à des décisions très difficiles", a-t-elle dit, ajoutant que pour survivre, l'industrie du pétrole et du gaz "n'a pas eu d'autre choix que d'améliorer ses performances".
Mme Michie a encore relevé que le secteur "est à la recherche de l'efficacité pour restaurer la compétitivité, attirer les investissements et stimuler l'activité dans la mer du Nord".
"Avec au moins 20 milliards de barils de pétrole et de gaz de capacité, cette région est encore très ouverte aux affaires", a confirmé la responsable. Le groupe Oil and Gas UK a annoncé sur son site web qu’il tiendra sa conférence annuelle le 14 et 15 juin courant, dans l’objectif d’examiner comment gérer la crise actuelle.
La conférence examinera les "nombreuses possibilités d’investissement dans la mer du nord, l'exploration, les nouvelles technologies et l'exportation des biens et services pétroliers", est-il indiqué.
la rencontre mettra en évidence l'éventail des débouchés potentiels ainsi que les obstacles à surmonter, souligne Oil and Gas UK.
Mme Michie a expliqué que les décisions qui seront prises aujourd'hui seront "cruciales pour façonner la direction de l'industrie et de contribuer à endiguer les pertes futures".
