Le Bureau néerlandais d'enquête pour la sécurité
(OVV) a annoncé mercredi le lancement d'une étude sur la collaboration des Pays-Bas
avec leurs pays limitrophes en matière de prévention et de gestion d'incidents
nucléaires.
Cette investigation survient dans un climat d'inquiétude de la part
des Néerlandais alors que la sécurité de deux des réacteurs nucléaires belges,
Doel 3 et Tihange 2, fait polémique étant donné la présence de milliers de microfissures
dans leurs cuves, indique un communiqué de l'OVV.
L'objectif de l'étude est de déterminer "comment les Pays-Bas et la
Belgique s'associent dans les processus décisionnels relatifs aux centrales
nucléaires et dans leur surveillance, quelles informations sont échangées et
comment les pays se préparent ensemble à un accident éventuel", a expliqué le
Bureau néerlandais.
L'étude porterait sur la manière de travailler du pays, "pas sur la
sécurité des centrales nucléaires elles-mêmes", a ajouté le communiqué.
Les députés néerlandais ont adopté la semaine dernière un texte demandant
à leur gouvernement de prier la Belgique d'arrêter Doel 3 et Tihange 2 et de
s'associer ainsi à l'Allemagne et au Luxembourg, qui en avaient demandé en avril
l'arrêt provisoire dans l'attente de tests complémentaires.
En Belgique, malgré plusieurs incidents survenus ces dernières années,
la durée de vie de ces réacteurs ayant atteint la limite d'âge de quarante ans
a été prolongée de dix ans, de 2015 à 2025.
Vendredi, le réacteur Tihange 2 s'est mis automatiquement à l'arrêt
suite à une panne dans la partie non nucléaire de la centrale située à l'est
de la Belgique.
L'OVV veut savoir si les Pays-Bas "exploitent toutes les possibilités
permettant de prévenir et, si nécessaire, de maîtriser les incidents dont les
conséquences s'étendent au-delà des frontières", a-t-il expliqué.