Près de 700 personnes ayant fui les
violences du groupe terroriste Boko Haram, se trouvant dans un état de malnutrition
avancée, ont été hospitalisées à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, ont
annoncé les autorités locales.
"Au total, 478 enfants, 196 femmes et 23 hommes ont été transportés
depuis Bama, plus au nord, dans la capitale de l'Etat de Borno", a indiqué le
gouvernement de cet Etat dans un communiqué.
Parmi les enfants, 61 bébés et enfants en bas âge font l'objet "d'un
traitement médical pour privation extrême de nourriture", ajoute le texte.
Selon les autorités de Borno, ces quelque 700 personnes ont passé deux
ans aux mains du groupe terroriste Boko Haram.
Déjà l'année dernière, les autorités sanitaires avaient recensé 6.500
enfants en état de malnutrition avancée dans les camps de déplacés de l'Etat
de Borno. Et en février, on a évalué à 25.000 le nombre d'enfants souffrant
de "symptômes modérés" de malnutrition.
Les autorités nigérianes encouragent les déplacés à rentrer chez eux.
La semaine dernière, le Nigeria a signé un accord avec le Cameroun pour le retour
de 80.000 réfugiés nigérians.
Le gouverneur de l'Etat de Borno, Kashim Shettima, a décidé mardi l'ouverture
d'un nouveau camp à Maiduguri, pouvant accueillir les plus de 10.000 personnes
venues des villes de Marte et Mafa récemment, fuyant des violences dans leur
région.
Depuis 2009, l'insurrection de Boko Haram a fait au moins 20.000 morts
et plus de 2,6 millions de déplacés, selon des chiffres relayés par les médias.