La justice jordanienne a inculpé dimanche 21 personnes
pour «terrorisme» après le démantèlement début mars d'une «cellule» du groupe
terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) à Irbid, dans le nord du
royaume, a rapporté l'agence de presse jordanienne Petra.
Les suspects sont accusés notamment d'«actes terroristes ayant entraîner
la mort de personnes», fabrication d'explosifs et «détention d'armes et munitions
dans le but de les utiliser dans des actes terroristes», a ajouté la même source.
L'agence qui cite le procureur général de la Cour de sûreté d'Etat,
n'a pas précisé la date de début du procès.
La Jordanie avait annoncé début mars avoir déjoué des attaques du groupe
Daech après un vaste coup de filet dans la ville d'Irbid.
L'opération s'était soldée par la mort de sept terroristes présumés
et d'un officier jordanien et l'arrestation d'une vingtaine de suspects.
Les autorités avaient alors indiqué que l'EI planifiait «des attaques
contre des sites civils et militaires pour déstabiliser la sécurité nationale».
Relativement épargnée par les violences qui secouent ses voisins, l'Irak
et la Syrie, la Jordanie a été le théâtre de deux attentats meurtriers en juin,
visant les forces de sécurité.
Le premier a visé un bureau des services de renseignements près d'Amman,
faisant 5 morts parmi ses membres. Le deuxième a été perpétré mardi par un
kamikaze à la frontière syrienne, tuant 7 soldats.