La police du Bangladesh a formellement accusé
sept personnes, dont un chef de l'opposition, pour le meurtre en septembre d'un
humanitaire italien, ont indiqué les autorités locales mardi.
Cet assassinat commis à Dacca avait été le premier d'une longue série
d'attaques revendiquées par le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique"
(EI/Daech). Il avait été suivi quelques jours plus tard par le meurtre d'un
Japonais.
Le gouvernement du Bangladesh avait rejeté la revendication du groupe
terroriste, soutenant que celui-ci n'était pas présent sur son sol.
Il soutient que des "activistes" locaux sont derrière les assassinats
de près de 50 militants laïcs, étrangers ou membres de minorités religieuses
qui ont péri ces trois dernières années, selon des médias.
La Première ministre Sheikh Hasina a accusé le principal parti
d'opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et son allié "Jamaat-e-Islami",
d'avoir inspiré des attaques contre les étrangers, ce que démentent les intéressés.
L'adjoint du commandant de la police de Dacca, Sheikh Nazmul Alam, a
précisé que sept personnes avaient été formellement mises en accusation lundi
pour le meurtre de l'Italien Cesare Tavella, 50 ans.
Le gouvernement du Bangladesh a lancé il y a deux semaines un vaste
coup de filet contre des groupes terroristes, arrêtant sur plusieurs jours 11.000
personnes dans une opération visant à arrêter la vague d'assassinats.
L'opposition a accusé la police de profiter de ces arrestations pour
faire taire toute voix discordante.
Nombre de personnes interpellées sont des personnes soupçonnées de faits
de droit commun visées par des mandats d'arrêt.