Vingt-quatre organisations de
la société civile syrienne prenant part aux pourparlers de paix sous l'égide
de l'ONU ont menacé de quitter les négociations en raison de la poursuite des
combats.
Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon,
ces ONG ont écrit que le bilan de plus en plus lourd en Syrie rend leur présence
"non seulement sans signification mais inutile".
Parmi ces organisations figure la Défense civile syrienne (Casques blancs),
le réseau syrien pour les droits de l'homme et l'Union des organisations de
secours et de soins médicaux (UOSSM), qui soutient des hôpitaux régulièrement
pris pour cibles en Syrie.
"Si un mécanisme sérieux pour protéger nos civils et faire respecter
la cessation des hostilités n'est pas mis en place, nous craignons qu'il soit
impossible pour notre organisation de continuer à participer aux discussions
de Genève", souligne la lettre.
"Au bout de cinq ans de conflit, nos organisations veulent une paix
juste, et non pas juste un processus de paix", ajouté les ONG.
Ces négociations, qui visent à établir une transition politique, sont
dans l'impasse depuis avril, date de la dernière session.
Le médiateur de l'ONU Staffan de Mistura a dit récemment espérer pouvoir
convoquer une nouvelle session en juillet mais à condition que la sécurité et
la distribution de l'aide humanitaire s'améliorent nettement.
Il doit rendre compte mercredi devant le Conseil de sécurité des progrès
de ses contacts pour relancer les négociations.