Un total de 3.152 ex-combattants ont été enregistrés
en un an en Centrafrique par le programme de désarmement et réinsertion dans
la vie civile après les violences qui ont ravagé le pays en 2013, a indiqué
vendredi un porte-parole des Nations unies.
"Le pré-DDR (Désarmement, démobilisation, réinsertion) a permis d'enregistrer
3.152 combattants", a indiqué un porte-parole de la mission des Nations unies
en Centrafrique (Minusca), Vladimir Monteiro. Le programme a bénéficié
à 2.702 hommes et 450 femmes, a-t-il précisé.
"Peut-être la moitié" de ces ex-combattants ont déjà accepté de déposer
leurs armes, a ajouté un responsable DDR de la Minusca cité par l'AFP, Khaled
Ibrahim. Environ 7.000 personnes au total pourraient bénéficier de ce programme,
estime-t-il.
"Six millions de dollars ont été déjà été déboursés par la Minsuca pour
la mise en oeuvre du programme", précise sur son site la Minusca (11.846 militaires
et policiers, 760 civils).
Le programme doit permettre aux ex-combattants de revenir à la vie civile
avec une activité rémunérée.
Lancé en juin 2015 à Bangui, étendu depuis à huit localités, le "pré-DDR"
va être poursuivi par un "programme national de désarmement, démobilisation,
réinsertion, rapatriement", organisé par un décret présidentiel du 2 juillet.
La Centrafrique a basculé dans le chaos en 2013 avec le renversement
de l'ex-président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la
Séléka, suscitant des représailles des milices chrétiennes anti-Balaka.