Economie

Ressources en eau : Trois personnes sur dix n’avaient pas en 2015 accès à des services d’eau potable dans le monde

Publié par Dk News le 19-03-2019, 18h08 | 13
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Trois personnes sur dix n’avaient pas en 2015 accès à des services d’eau potable dans le monde, a indiqué mardi un rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, publié par l'Unesco à Paris.

Le rapport qui souligne que l’accès à l’eau et à l’assainissement est désormais un droit humain, fait observer que malgré d’importants progrès enregistrés au cours des quinze dernières années, cet objectif reste «hors d’atteinte» pour une bonne partie de la population mondiale, soutenant qu'en 2015, trois personnes sur dix (2,1 milliards) n’avaient pas accès à des services d’eau potable gérés en toute sécurité et 4,5 milliards de personnes, soit six sur dix, étaient privées d’installations sanitaires gérées de manière sûre.

Le document, qui analyse les ressorts de cette exclusion et explore les moyens de réduire les inégalités, est présenté mardi à Genève (Suisse) pendant la 40e session du Conseil des droits de l’homme, en amont de la Journée mondiale de l’eau (22 mars).

«L’accès à l’eau est un droit humain vital pour la dignité de chaque être humain.

Pourtant, des milliards de personnes en sont toujours privées.

La nouvelle édition du Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau montre qu’il est possible de faire en sorte que ce droit devienne une réalité, à condition qu'il existe une volonté collective d’aller de l’avant et que des efforts soient consentis pour inclure ceux qui sont +laissés pour compte+ dans les processus de décision», a déclaré la Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay.

Pour sa part, le président d’ONU-Eau et président du Fonds international de développement agricole (FIDA), Gilbert Houngbo, a noté que le rapport souligne que «si la dégradation de l’environnement naturel et les pressions insoutenables sur les ressources mondiales en eau se poursuivent, 45 % du PIB mondial et 40 % de la production céréalière mondiale seront en danger d’ici à 2050», mettant en relief que les populations pauvres et marginalisées seront affectées de «manière disproportionnée», ce qui «aggravera encore les inégalités».

Les chiffres donnés par le rapport montrent qu'à l’échelle de la planète, c’est en Afrique que se trouve la moitié des personnes qui boivent une eau provenant de sources non protégées.

En Afrique subsaharienne, seulement 24 % de la population a accès à une source sûre d’eau potable et les installations sanitaires de base ûnon partagées avec d’autres foyers- sont réservés à 28 % de la population, a-t-on ajouté.

En ville, les populations défavorisées vivant dans des habitations précaires qui ne sont pas reliées à l’eau courante paient souvent, selon le document onusien, l’eau plus cher (10 à 20 fois plus que leurs voisins des quartiers riches) pour un service égal ou de moindre qualité assuré par des vendeurs d’eau ou des camions citernes.

Il précise que près de la moitié des personnes qui boivent une eau issue de sources non protégées vivent en Afrique sub-saharienne où ce sont essentiellement les femmes et les filles qui supportent 

l’essentiel de la charge liée à la collecte de l’eau, à laquelle elles consacrent plus de 30 minutes par jour au détriment de leur éducation.

Par ailleurs, l’accès à l’eau et aux installations sanitaires est un défi pour les réfugiés et personnes déplacées de force, relèvent les auteurs du document, indiquant qu'en 2017, les conflits et les persécutions ont poussé 68,5 millions de personnes sur les routes.

«A ce chiffre s’ajoute une moyenne de 25,3 millions de personnes forcées de migrer chaque année en raison de catastrophes naturelles, un chiffre qui a doublé depuis le début des années 1970 et qui est susceptible d’augmenter encore dans les années qui viennent sous l’effet du changement climatique», a-t-on ajouté, constatant une hausse significative dans le monde des conflits liés à l’eau.

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