Le chef du principal mouvement de l'opposition à Bahreïn, cheikh Ali Salman, arrêté samedi, a été laissé libre mais interdit de voyager en raison d'une enquête pour incitation à la haine confessionnelle, a annoncé tard samedi le procureur général.
Le secrétaire général d'Al-Wefaq a été convoqué pour interrogatoire et «accusé d'incitation à la haine confessionnelle et à la propagation de fausses nouvelles de nature à nuire à la sécurité nationale», a déclaré le procureur général Abdel Rahmane al-Saïd à l'agence officielle Bna.
Il a ajouté avoir ordonné de laisser M. Salman «libre et de lui interdire de voyager pour les besoins de l'enquête». Assisté par ses avocats, cheikh Ali Salman, a été interrogé sur le contenu d'un discours prononcé vendredi, a-t-il ajouté.
Dans ce discours, le chef d'Al-Wefaq a tenu des propos «incitant à la haine contre une communauté confessionnelle du pays (les sunnites) et a accusé des institutions de l'Etat de se livrer à des pratiques illégales», selon le procureur. Ce discours a été suivi par des «troubles, des actes de violence et des agressions contre les forces de l'ordre qui ont fait des blessés dans leurs rangs», a-t-il insisté.
Par ailleurs, la police de Bahreïn, a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche avoir neutralisé une voiture piégée. Le véhicule contenait, selon un haut responsable policier, des engins explosifs de fabrication artisanale, trois grenades, dont l'une munie d'un dispositif de mise à feu à distance, et deux jerricanes remplis d'essence.
Dans le même temps, la police a indiqué avoir arrêté l'un des auteurs présumés d'une explosion à l'aide d'un engin de fabrication artisanale qui avait blessé deux policiers le 17 décembre.