Coopération

Algérie - France: Les investissements étrangers en Algérie thème d’un colloque à Paris

Publié par DK News le 13-03-2014, 19h28 | 63
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Un colloque ayant pour thème «Les investissements étrangers en Algérie : bilan et perspectives» s’est tenu hier à Paris, à l’initiative conjointe de la Commission juridique Paris-Alger et de l’Association Euro-Maghreb des avocats de droit des affaires.

Situant le cadre de cette rencontre, le président de la Commission Paris-Alger, Me Chems-Edddine Hafiz, a indiqué que les principaux objectifs consistent à engager un échange entre opérateurs et hauts cadres des deux pays, et d’examiner les contours de la législation et du cadre juridique des investissements en Algérie.

Il a signalé que le législateur algérien «ne fait pas de distinguo entre investissements étrangers et investissements privés algériens», rappelant que, dès l’accession à son indépendance, l’Algérie a eu son premier Code des investissements en 1963, qui a connu, au fil du temps, des modifications pour cadrer avec les réformes structurelles menées par le pays.

Ouvrant solennellement les travaux de ce colloque, l’ambassadeur d’Algérie en France, Amar Bendjama, a relevé que la rencontre intervient au moment où la relation algéro-française est «exceptionnellement bonne», notamment après la visite du président François Hollande en Algérie, en décembre 2012.

«Actuellement, cette relation est exceptionnellement bonne. Depuis la visite du président Hollande, un certain nombre de contentieux et ce qu’on appelle dans notre jargon les +irritants+ ont pu être réglés», s’est-il félicité, devant un parterre composé essentiellement d’avocats algériens et français, de hauts cadres des deux pays et d’opérateurs économiques.

M.Bendjama a aussi relevé que les contacts sont «beaucoup plus fréquents» entre les administrations françaises et algériennes, les hommes politiques et les opérateurs économiques des deux pays.
Tout en signalant que la situation macro-économique de l’Algérie est «exceptionnellement bonne», il a assuré que les pouvoirs publics algériens demeurent «attentifs» aux remarques des partenaires étrangers, notamment  celles relatives aux lenteurs administratives. «L’Algérie est l’un des rares pays à avoir nommé un ministre chargé de la «débureaucratisation», a-t-il fait remarquer.

Des défis communs à relever

Intervenant sur l’acte d’investir en Algérie, le Haut responsable de la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean-Louis Levet, a indiqué que la France et l’Algérie ont trois défis «communs» à relever et qui consisteraient, selon lui, à construire un nouveau modèle économique, Paris voulant passer d’une économie de la quantité à une économie de la qualité, et Alger escomptant de passer d’une économie administrative de la rente à une économie entrepreneuriale.

Le deuxième défi, a-t-il ajouté, est le rapport des deux pays à la modernisation qui voudrait que les PME de la France, pays classé 4e exportateur de la planète, passent d’un marché européen à un marché mondial, tandis que l’Algérie œuvre à maîtriser ses instruments pour aller vers une logique de partenariat écologique et industriel devant lui permettre de se développer.

Invité à intervenir sur l’attractivité du marché algérien, le président-directeur général du groupe Cevital, Issad Rebrab, a signalé la «profusion» des opportunités d’investissement en Algérie, affirmant que l’Algérie est le pays où le retour sur investissement est «le plus rapide dans la région».

Auparavant, le secrétaire général de l’Agence nationale du développement de l’investissement (Andi), Khaïar Djouada, a rappelé les mesures fiscales et parafiscales prises par l’Algérie pour accompagner les opérateurs étrangers en Algérie, dont les guichets uniques pour leur faciliter l’accomplissement des procédures administratives. Il s’est félicité qu’à la fin 2011, les 48 wilayas du pays ont en été pourvues et que d’autres annexes sont également prévues dans de grandes villes du pays.

Le Colloque sur les investissements étrangers en Algérie s’est poursuivi dans trois tables rondes ayant porté respectivement sur les «défis et enjeux de l’investissement en Algérie», «le processus de l’investissement en Algérie» et  «les expériences des investisseurs étrangers en Algérie». La commission juridique internationale «Paris-Alger» visant notamment un rapprochement entre les avocats des barreaux des deux capitales a été lancée le 17 avril dernier depuis Paris.

Selon l’ex- bâtonnière du barreau de Paris, Christianne Férel-Schuhl, qui a mis sur pied la Commission, l’objectif essentiel de cette dernière est de croiser les regards en termes de culture juridique, mais aussi de faire du droit comparé et de réfléchir à la manière d’harmoniser cette approche. 

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